AXE: FINAL OFFERING (2019)

Quoi ? Axe est de retour ? Pas possible ! Mais si, ce bon vieux Bobby Barth a remonté son groupe d’origine et a affûté sa six-cordes pour proposer un nouvel album carré avec un clin d’œil au passé (« Offering » étant le titre du troisième album du combo paru en 1982). En ce début des années 80, les choses se passaient plutôt bien pour Axe qui tournait avec les plus grands (Scorpions, Kiss, Judas Priest, Ozzy Osbourne, ZZ Top ou Iron Maiden). Malheureusement, Bobby Barth sera grièvement blessé dans un accident de voiture qui coûtera la vie au deuxième guitariste Michael Osborne. Remis sur pied, Bobby intégrera Blackfoot en 1984 pour une courte période (pas étonnant quand on sait qu’Axe avait signé chez Atco). Il sortira un album solo en 1986 et s’en ira en Australie pour travailler avec l’ancien chanteur de Rose Tattoo Angry Anderson.

Il ressuscitera Axe de 1997 à 2004 où il rejoindra de nouveau Blackfoot (encore une fois pour très peu de temps). Et voilà que l’aventure recommence en 2019 ! Bon, la biographie c’est bien beau. Mais la musique dans tout ça ? Honnêtement, on n’est pas déçu. Tout est bien comme on l’espérait. Par sa construction harmonique, « Born to lose » ferait presque penser au Blackfoot des débuts, surtout quand une slide acérée fait son apparition. Le rock FM est aussi présent avec « Bad romance », « Land of our fathers » et « Who will run to you ». On a aussi droit à un superbe slow avec un beau solo de guitare (« Road to Damascus »). Le disque s’achève sur « Years slip away », une ballade acoustique belle et mélancolique. Bobby parle de la vie passée sur la route à jouer dans tous les clubs possibles de New York à Los Angeles. Á la fin, le constat est rude et le refrain l’annonce clairement : « Nobody warned me how the years slip away » (ce que l’on pourrait traduire par « Personne ne m’avait prévenu que les années filaient aussi vite »). Ce « Final offering » sonne très « années 80 » mais dans le bon sens du terme. Des bonnes chansons, des refrains bien construits qui se retiennent, des rythmiques qui cartonnent et des grosses guitares crachant des solos endiablés. On se croirait revenu à l’époque de Blackfoot ou de Whitesnake. Un disque qui fait plaisir ! Back to the Eighties !

Olivier Aubry